Ca y est, je viens de recevoir le feu vert… mon hôte m’attend…
Direction l’Oaxaca (on prononce Ouakhaka ! ) pour 3 séances programmées d’ayahuasca…
C’est quoi ça ?!?!?!
Ce sont des traditions chamaniques indigènes ancestrales ; on ingurgite une préparation à base d’ayahuasca, une plante en provenance de la jungle amazonienne et de DMT… un psychotrope 🙂 afin d’initier une connexion aux mondes subtils !
Ah, j’imagine déjà, d’ici, toute la détresse de quelques uns des plus fidèles à ce blog, (non, je ne parle pas de toi Marilyn, ni de toi, Api !).
Allez, on se détend ! tout d’abord parce que cette démarche n’est absolument pas récréative mais, tout au contraire, spirituelle… bon, c’est très bien de lire la bible ou d’aller à la mosquée mais il est peut être temps de faire le constat de l’existence des mondes de l’invisible par soi-même et non plus d’avaler éternellement la soupe religieuse qui nous est servie sans autre moyen d’en vérifier subjectivement la véracité…
D’autre part, j’insiste sur le fait qu’il n’existe pas d’accoutumance ou quelconque autre danger à cette pratique !
Voilà, donc, chers lecteurs qui vous inquiétez de ma démarche, je voudrais juste vous dire : vous qui fumez, buvez, vous intoxiquez avec de la nourriture industrielle et des médicaments, utilisez vos portables et respirez un air pollué à longueur d’année… soyez rassurés, en expérimentant ces pratiques, je prends moins de risques que vous au quotidien !
Direction, je disais… l’Oaxaca.
Le voyage s’effectue dans de bonnes conditions même si les derniers km sont assez folkloriques !
Me voici enfin arrivé, après 8h de route, sur le lieu de mon séjour…le trou du cul du monde, quoi ! Bon, une chose est sure, ici, les google cars, elles n’y sont jamais passées !
Mais c’est pas encore tout à fait fini… faut-il, maintenant, trouver la bonne adresse ! Tout le monde doit se connaître, dans un endroit, pareil, non ?? Ben… non !
Mes pérégrinations me mènent finalement devant une bâtisse près de laquelle est garée la Combi de Sami et scoobidoo… couleur orange ! Là, plus de doute, j’ai trouvé… arbres fruitiers, salle de yoga ! le décor est planté ! quelques instants plus tard, je suis accueilli par 2 jeunes gens qui reviennent d’une chasse aux champignons… C’est clair, on vit pas pareil, eux et moi mais très vite la conversation s’installe et derrière l’apparent contraste, les convergences naissent !
On m’avertit que c’est chez Roberta et Fabrizio

que je logerai, un couple d’Italiens résidant à quelques pâtés de maison de l’adresse du rendez vous…
Fabrizio arrive peu après et me voici, un instant plus tard, accueilli par mes hôtes chez lesquels j’habiterai pendant les deux prochaines semaines…
Malheureusement, ni l’un, ni l’autre ne parlent anglais… la conversation est difficile (nous parvenons quand même à communiquer grâce à quelques mots d’espagnol appris sur le tas et les outils de traduction disponibles sur internet) mais paradoxalement, lorsque nous abordons le sujet de la bouffe, les barrières de la langue s’effondrent.
Il est évident que nous partageons des centres d’intérêt en commun… c’est tellement frustrant de se sentir aussi proche de ces gens là et de ne pas pouvoir l’exprimer.
Je suis chez eux afin de respecter des contraintes diététiques très strictes, la semaine précédant la cérémonie : pas de sel, de sucre, de viande, de friture etc… Mais étant logé à l’ambassade italienne au Mexique… ma petite voix me dit que malgré toutes les restrictions alimentaires, je ne vais pas être à l’abri de quelques écarts ! Il s’avère d’ailleurs que mes deux nouveaux amis étaient propriétaires d’un restaurant italien près de Cancun jusqu’à il y quelques mois ! d’ailleurs, la pasta al pesto était magnifique ! Mais ce n’est pas uniquement la cuisine méditerranéenne qui me rappelle que je réside dans cette enclave transalpine mais également les intonations, les décibels, la gestuelle de mes hôtes et tout le « tachkhallah » !!!
Aujourd’hui, c’est l’anniversaire de Roberta… je décide donc de descendre en ville pour lui trouver un petit cadeau et une salle de sport, par la même occasion ! Tout ça n’est que prétexte pour mettre en pratique, une fois de plus, ma foi, autrement dit l’assurance que malgré les apparentes difficultés (je ne connais pas la ville et ne parle pas espagnol), je parviendrai à trouver ce que je cherche ! Ce principe est d’ailleurs devenu un leitmotiv et un art de vivre. C’est donc sans inquiétude que je monte dans le taxi en direction d’Oaxaca de Juarez.
Une fois arrivé, je déambule en direction du centre ville et je ne tarde pas à trouver une boutique de compléments alimentaires, le genre d’endroit très prisé par les férus de musculation… un quart d’heure après y être entré, je visite une salle sport !
Il me faudra un peu plus de temps pour trouver le cadeau de Roberta, ce sera finalement un grand chat en terre cuite !
Voilà donc, cette anecdote et puis celle, aussi, de mon arrivée dans ce petit coin de paradis paumé, à la recherche de l’adresse de mes hôtes pour vous prouver que la vie est bien plus subtile qu’elle n’y parait, et qu’à chaque instant, elle se charge de vous guider !
Cette affirmation ne sera jamais mise en équation, pourtant, je la mets en œuvre avec succès depuis mon voyage en Asie et en l’adoptant s’ouvre à moi un champ d’expérimentation extrêmement vaste qui me permet d’assouvir, dans la plus grande sérénité, ma soif de curiosité.
Voilà, je vous expose ici l’une des raisons essentielles de mes voyages, à savoir, nous prouver à vous et à moi, que quoi qu’il arrive, une main invisible nous conduit là où l’on souhaite se rendre, au travers des méandres de chaque instant… moi je le sais pour l’avoir vécu maintes fois et en avoir fait une philosophie de vie que j’aime appeler « don’t worry ! »… et vous ?
La journée se termine par un repas végétarien avec quelques amis en l’honneur de Roberta ! Un anniversaire sans viande ni alcool… c’est quand même un peu « space »… même pour moi ! Mais la bonne humeur, aux accents ibériques, est bien présente autour de la table, même si personnellement, je me sens peu concerné !
3 jours passés, en immersion au sein de la squadra azzura, essentiellement à glandouiller ! c’est d’ailleurs un prérequis avant la première cérémonie d’ayahuasca ! Ca tombe bien, je me force pas… ça va faire 3 ans que je m’entraine !
Voilà les dernières nouvelles écrites au son de la guitare de Fabrizio !
Ca va !